D’où vient son nom ?
Du latin «sixta», sixième. Elle se prend vers la sixième heure du jour (après le déjeuner). Elle est bonne pour le cœur, paraît-il. Elle rattrape à coup sûr une nuit un peu courte et permet la nuit suivante de dormir un peu moins.
Evidemment, la sieste ne doit pas prendre toute l’après-midi... Sauf pour Jean-Jacques Peroni : «ma devise : une bonne sieste, et au lit» (Cf. Journal d’un malfaisant).
La sieste-éclair – dix minutes, même sans dormir-, vous remet d’aplomb. Quinze ou vingt minutes de vrai sommeil vous requinquent absolument. Une technique assez bonne, si vous n’êtes pas sourd, consiste à vous asseoir sur un siège confortable, un petit objet métallique entre les doigts – genre petite cuiller. La perte de conscience finira par faire tomber l’objet dont le bruit vous réveillera. Ainsi votre sieste sera-t-elle d’une durée idéale.
Les adeptes célèbres de la sieste sont légion : Léonard de Vinci, Einstein, Churchill, Napoléon, Chirac (et Raymond Barre, que les bancs de l’Assemblée Nationale inspiraient beaucoup, mais que rien ne réveillait).
Photos © Jacques Bergaud
Pastel : La Sieste (1877) - Gustave Caillebotte
Article " Eloge de la sieste - La sieste, bénie par les médecins " © nouvellestentations.com
Page 2 : Éloge de la sieste - La sieste gratuite
Page 3 : Éloge de la sieste - Les mythes de la sieste crapuleuse
La manière de prôner la sieste, de nos jours, n’est pas sans arrière-pensées utilitaires : des entreprises ont même aménagé des salles de repos où les employés peuvent recharger leurs accus avant de repartir à la tâche de plus belle.
Oui, mais qu’en est-il de la sieste, la vraie, celle qui est un plaisir en elle-même et permet de rouvrir des yeux reposés sur un monde de plaisir ? Bref, la sieste en tant que signe d’oisiveté ou de paresse ? (cf. Jean-Jacques Peroni)
N’oublions pas que la sieste peut vous rendre légèrement cotonneux, et que si vous ne vous passez pas de l’eau sur la figure, vous pouvez prolonger cet état assez longtemps. Est-ce cela que vous recherchez ? Puisez votre inspiration (et soulagez éventuellement votre mauvaise conscience) chez certains auteurs. Un « éloge de la sieste », recueil de poésie chinoise, est paru chez Moundarren. L’art de la sieste, de Thierry Paquot, chez Zulma. De manière plus générale, Hermann Hesse nous a offert un « art de l’oisiveté », recueil de textes qui prouvent que ne pas travailler ne veut pas dire ne rien faire.
Photos © Nouvelles Tentations
Article " Eloge de la sieste - La sieste gratuite " © nouvellestentations.com
Page 3 : Éloge de la sieste - Les mythes de la sieste crapuleuse
Expression célèbre qui part d’un non-sens : une sieste ne peut pas être crapuleuse, puisqu’elle suppose l’inactivité. Quand bien même on voudrait être sexuellement déchaîné en ce moment précis, la médecine nous rappelle que l’homme éprouve un «creux circadien», qui se situe entre 13 heures et 14 heures trente. La somnolence est irrépressible. La sieste répond à un besoin biologique.
Pourquoi choisir ce moment où l’organisme est le plus affaibli pour s’adonner à ces étreintes qui exigent la pleine possession de ses moyens ? Il y a cependant une vraie manière de faire la sieste tout en étant crapuleux : faire la sieste d’abord, les deux amants allongés côte à côte, somnolant ou dormant, puis se réveiller mutuellement par des gestes sensuels. Mais d’abord, dormir. Autre avantage : le réveil, libérateur d’hormones mâles, confère à l’homme un surcroît de virilité.
Photos © Nouvelles Tentations
Article " Eloge de la sieste - Les mythes de la sieste crapuleuse " © nouvellestentations.com
Plaisirs sensuels & Plaisirs du sexe
Des vidéos made by Nouvelles Tentations