Fondement & digressions séantes

Aspect rebondi, archétype du charnel, localisation stratégique. Tendresse, hommage, désir, lubricité… Tout nous pousse à les toucher.

Les fesses sont constituées de muscles.

Le grand fessier est le plus grand muscle (et le plus costaud) de notre anatomie. Formé de deux couches –superficielle et profonde-, il va de l'os iliaque, du sacrum et du coccyx au fémur. Ses fonctions sont de permettre l'extension de la cuisse ainsi que sa rotation externe sur le bassin, de redresser ce dernier et aussi de nous tenir à la verticale. Le moyen fessier, en forme d'éventail, recouvre le petit fessier. Il commence sur l'os iliaque et finit au fémur. C'est un muscle abducteur de la cuisse qui permet de lever la jambe sur le côté et de se tenir à cloche-pied. Il a aussi des fonctions rotatrices internes et externes. Le petit fessier, semblable au moyen fessier qu'il masque, démarre aussi à l'os iliaque pour se terminer au fémur, mais un peu plus bas que le moyen fessier. C'est un muscle abducteur et rotateur interne de la cuisse. Ajoutez à cela, le tenseur du fascia lata –petit muscle allongé allant de l'os iliaque jusqu'au fémur-, et le fascia lata. Tous ces muscles nous rendent de fiers services et méritent bien d'être massés.

Les fesses sont sexuées.

Inclinaison naturelle à suivre la pente, les courbes du fessier incitent la main à s'égarer vers le sexe et les doigts délaissent le muscle, glissent vers des chairs plus délicates, des orifices fragiles. Les fesses sont faites pour le massage sensuel.

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Installation

Quel que soit le massage pratiqué, il faut veiller au confort du massé.

Température de la pièce suffisamment élevée afin que les frissons, s'il doit y en avoir, ne soient pas dus au refroidissement.

Prévoir éventuellement des serviettes pour couvrir les parties du corps que vous ne massez pas.

Ne vous installez pas sur une surface trop souple.

Si votre matelas est trop mou, préférez-lui une couette posée à même le sol. Glisser un coussin sous le ventre du massé peut être souhaitable, surtout s'il est cambré. Cela détend les muscles au niveau des lombaires et prévient les tensions dans cette région du corps au cours du massage.

Avant de commencer, préparez huiles ou baumes de massage, il est très mal venu de d'interrompre l'action.

Mains propres, ongles impeccablement limés, sont obligatoires. N'oubliez pas d'ôter bijoux et montre.

Pour le reste : ambiance musicale, éclairage tamisé, bougies parfumées ou encens, c'est affaire de convenance personnelle. Un conseil cependant, organisez-vous avant de commencer.

Ensuite toute votre attention devra se porter sur votre partenaire. Lors du massage, le massé –effet du délassement-, ferme souvent les yeux. Il est désagréable de les rouvrir face à une source lumineuse. Pensez-y quand vous réglez l'éclairage du lieu.

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Techniques

Huiler les mains du masseur est préférable à son application directe sur la peau du partenaire. Ainsi, elle est tiédie et assouplit les mains du masseur.

Effleurage

Cette technique est presque toujours employée pour commencer un massage. Proche de la caresse, première prise de contact, elle permet d'étendre l'huile en douceur. A faire simultanément sur les deux fesses. Mains à plat, doigts détendus, glisser le long du corps en mouvements circulaires, dans le sens des aiguilles d'une montre. Remontant des cuisses vers le creux des reins, allant de l'intérieur vers l'extérieur, on détecte du bout des doigts les tensions. Augmenter progressivement la pression sans interrompre le contact.

Malaxage

Le principe est de se servir des pouces pour exercer une pression précise sur les articulations et les tissus profonds. A faire dans le creux des reins. Appliquer les pouces autour de la colonne – à deux, trois centimètres-, faire de petits mouvements circulaires en allant vers les fossettes et les hanches.

Pétrissage

Technique particulièrement indiquée pour les parties charnues, donc pour les fesses. A faire une fesse après l'autre, avec les deux mains. Se positionner au-dessus des cuisses du partenaire. Prendre la chair entre le pouce et les doigts. Pousser en profondeur avec le pouce, face à soi –vers les reins, tout en ramenant la chair vers soi avec les autres doigts. Avancer alternativement les mains en remontant vers le bas du dos, comme un mouvement de vague.

Avec la base de la main

Le poignet cassé vers l'arrière, paume et doigts légèrement relevés, appliquer la base de la main sur la fesse et pousser vers les reins. Faire des mouvements profonds et circulaires. Peut se faire sur les deux fesses en même temps.

Avec le poing

Technique de la vrille. A faire une fesse après l'autre. Poser le poing fermé contre le haut de la cuisse, presser légèrement, imprimer un mouvement tournant de la gauche vers la droite. Répéter en remontant vers le creux des reins.

Avec le bout des doigts

A faire sur les deux fesses ou l'une après l'autre, selon l'humeur. Mains repliées –les autres doigts se rapprochant du pouce-, appuyer sur les fesses, palper la chair et soulever-la. Se promener ainsi sur toute la zone. Ensuite, revenir à plus de douceur et laisser libre cours à l'imagination et aux débordements…

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Dérives sensuelles

Vous avez maintenant à disposition des fesses réceptives.

Ne les laisser pas s'endormir. Un baiser, puis un petit coup de langue, une morsure légère, une griffe à fleur de peau, il est temps d'avoir le doigt curieux et la bouche gourmande. La partie charnue accepte toutes les attentions : baisers, léchouilles, seins vagabonds, morsures et griffures. Caresses lentes ou intenses, tout lui convient. Le périnée et le pourtour de l'anus exigent des doigts délicats et huilés ou une bouche douce et humide. Et surtout pas de précipitation.