Un festival (qui se déroulera les 2, 3 et 4 novembre 2018, au « Point Éphémère », à Paris) , dont l’idée est à la fois originale et passionnante : SNAP est l’acronyme de « Sex Workers Narratives Arts & Politics », et il est entièrement consacré aux « représentations, discours et enjeux liés au travail du sexe».
Pendant ces trois jours, le festival proposera des films, des tables rondes, des performances et happenings « créés ou co-créés par des travailleurs·ses du sexe » (sic : essayez donc de prononcer « travailleurs·ses » ! Mais l’intention est louable ) , dont une grande partie gratuite et en accès libre. Des dominatrices professionnelles, des performeurs et performeuses « porno » (il est écrit dans le communiqué « performers·ses », mais nous y renonçons) présenteront au public leurs créations.
Parmi les films et performances, notons que le vendredi 2 Novembre à 23h aura lieu un concert de Lady McGrew, « pute le jour, artiste la nuit » par ailleurs directrice de Sex Workers Alliance Ireland. Ses chansons « hip-hop et reggae » proposent des instantanés parfois hilarants de la réalité des travailleuses du sexe, « y compris les effets d'une nouvelle loi dangereuse en Irlande ».
Car, ne nous y trompons pas, ce festival est certes artistique, performeur, ludique, mais il est aussi hautement politique, et dénonce les conditions de vie de ces travailleurs du sexe- quel que soit leur sexe, bien entendu.
Enfin, Ovidie sera présente avec son film documentaire dont les critiques sont excellentes, “Là où les putains n’existent pas” : l’histoire d’Eva-Marree, prostituée privée pour cette raison de ses enfants puis tuée par leur père. « La réalisatrice y dénonce un déni de justice et le modèle suédois abolitionniste, modèle vers lequel la France s’achemine ».
Donc le SNAP, bonne idée, excellente cause !
2,3 et 4 novembre 2018
Le Point Ephémère – 200 quai de Valmy – 75010 Paris
Programmation complète sur le site snapfest.fr
Billeterie : Digitick
Plaisirs sensuels & Plaisirs du sexe
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