Le monde moderne de la représentation pornographi- que est fortement codifié, que ce soit dans le cinéma, la photo ou la littérature. L'histoire de la pornographie nous permet de comprendre que depuis l'Antiquité les artistes picturaux, certains d'entre eux célèbres par ailleurs, ont laissé libre cours à leur imagination et contourné certains tabous. Aujourd'hui, ils continuent. Là où la censure pourrait sévir (au Moyen-Âge et pendant la Renaissance, on avait au moins les scènes bibliques qui constituaient d'excellents prétextes pour montrer des seins nus ou des gestes sadiens avant la lettre), le fait que les modèles ou les
scènes ne soient pas - et pour cause – réelles, permet parfois aux auteurs et aux œuvres d'éviter Anastasie et ses ciseaux. Parfois, mais pas toujours, bien sûr. On se rappelle "L'Origine du monde" de Courbet, entre autres.
On ne peut empêcher un dessinateur, seul à sa table, de présenter à lui-même ou à qui veut les tableaux les plus pornographiques qui soient. Sa liberté est totale. C'est la raison pour laquelle l'histoire du dessin érotique présente un magnifique panorama de toutes les transgressions ou perversions sexuelles.
Quant aux amateurs d'images érotiques, ils savent que les dessins et les tableaux sont souvent plus excitants que les photographies, parce que ces transgressions sont pensées, et travaillées dans un but à la fois licencieux et esthétique. Examinons quelques transgressions classiques dans l'érotisme pictural.
L'Expulsion d'Adam et Ève du Jardin d'Eden - fresque de Masaccio - Florence - Italie. Avant et après sa restauration. Tableau peint en 1425 (achevé en 1428), altéré en 1680, et restauré en 1980. Les feuilles de vigne furent ajoutés sur la fresque trois siècles après que l'original eut été peint, probablement à la demande de Cosme III de Médicis à la fin du 17ème siècle, qui a jugé sa nudité comme «répugnante». Pendant sa restauration dans les années 1980, les feuilles de vigne ont été enlevées (source wikipedia).
Photos DR
© nouvellestentations.comPage 2 : La religion
L'école
La belle jeunesse
se dévergonde
Sade
et
Masoch
Viols & Violences Il y a l'embarras du choix : essayons de faire le bon. Les plumes alertes des artistes se régalent à montrer des flagellations, des tortures et supplices, quand ce ne sont pas des viols.
Pour illustrer ces thèmes violents, la plume se fait cruelle, le mouvement agressif. Les éditions illustrées de Sade ou les petits romans sur la flagellation du début du XIXème siècle ont faire florès. On ne sait si tous ces acteurs dessinés sont consentants, dans l'esprit des auteurs. Parfois oui (Sardax, Dubigeon), parfois non (Nanshakh, Farrel). Et souvent, la limite n'est pas très bien définie… A citer absolument dans ce registre :
le site de Sardax (payant), de
Nanshakh (payant).
Photos DR
© nouvellestentations.com Page 6 : Zoo Zoo
Autre tabou, certes levé dans plusieurs pays (le Brésil est un spécialiste de la chose), mais qui a la particularité d'être en général filmé, ce qui donne lieu à des scènes vulgaires, brutales, et pour qui n'aime pas ça assez repoussantes.
Le dessin érotique de l'amour zoophile, quand il est plus explicite que les sages illustrations de Léda et le cygne, permet aux auteurs de "mettre en scène" ces pratiques, et surtout de rendre ces chères petites bêtes plus gracieuses qu'en réalité, surtout lorsqu'elles s'accouplent… A noter aussi que l'humour, qu'on trouve aussi dans des dessins représentant la jeunesse qui s'encanaille, emporte souvent le morceau.
Photos DR
© nouvellestentations.com Page 7 : Pipis et autres secrétionsPipis
et
autres secrétions