
Le monde moderne de la représentation pornographi- que est fortement codifié, que ce soit dans le cinéma, la photo ou la littérature. L'histoire de la pornographie nous permet de comprendre que depuis l'Antiquité les artistes picturaux, certains d'entre eux célèbres par ailleurs, ont laissé libre cours à leur imagination et contourné certains tabous. Aujourd'hui, ils continuent. Là où la censure pourrait sévir (au Moyen-Âge et pendant la Renaissance, on avait au moins les scènes bibliques qui constituaient d'excellents prétextes pour montrer des seins nus ou des gestes sadiens avant la lettre), le fait que les modèles ou les
scènes ne soient pas - et pour cause – réelles, permet parfois aux auteurs et aux œuvres d'éviter Anastasie et ses ciseaux. Parfois, mais pas toujours, bien sûr. On se rappelle "L'Origine du monde" de Courbet, entre autres. 
On ne peut empêcher un dessinateur, seul à sa table, de présenter à lui-même ou à qui veut les tableaux les plus pornographiques qui soient. Sa liberté est totale. C'est la raison pour laquelle l'histoire du dessin érotique présente un magnifique panorama de toutes les transgressions ou perversions sexuelles. 
Quant aux amateurs d'images érotiques, ils savent que les dessins et les tableaux sont souvent plus excitants que les photographies, parce que ces transgressions sont pensées, et travaillées dans un but à la fois licencieux et esthétique. Examinons quelques transgressions classiques dans l'érotisme pictural. 
Juste retour des choses : 

Nous regrettons de ne trouver que des illustrations mettant en scène des religieux chrétiens et non des musulmans ou des juifs, mais la religion chrétienne domine l'Occident depuis des siècles, ce qui attire à la fois les fidèles et les contempteurs. Moines paillards et nonnes lubriques sont des personnages solidement ancrés dans l'imaginaire des artistes érotiques. 
Lieux de notre jeunesse, période de l'éveil de notre sexualité. Quel garçon n'a pas ressenti de trouble devant une jolie maîtresse d'école? Quelle fille n'a pas fantasmé devant un jeune professeur ? 

Ce thème récurrent a hanté un bon nombre de dessinateurs, et ce avec de multiples variations : le professeur se faisant faire une gâterie par une élève (celle-ci comptant obtenir une meilleure note ?), une fessée pour une élève turbulente, voire une classe entière de déchaîné(e)s sexuels. On en a pour tous les goûts, avec un élément qui éloigne de la pédophilie : les écolières ont toutes l'air consentantes et/ou perverses. Notons que l'humour qui sous-tend ces illustrations ô combien transgressives ôte une partie de ce qu'elles pourraient avoir de franchement malsain. Le résultat est donc plutôt réjouissant. 
Il n'y a pas qu'à l'école qu'éclosent les émois sexuels des jeunes. Cela se passe aussi la maison, dans la rue ou à la campagne avec des copains et des copines. 

Un garçon peut être déniaisé – on rêve de l'être – par une accorte soubrette ou une amie de maman. En attendant, le touche-pipi fonctionne à tout va. Ces fantaisies correspondent à des fantasmes classiques que nombre de dessinateurs se sont évertués à transcrire. Et souvent, il arrive que ces dessins, aussi osés soient-ils, puissent être qualifiés de "charmants". 
Il y a l'embarras du choix : essayons de faire le bon. Les plumes alertes des artistes se régalent à montrer des flagellations, des tortures et supplices, quand ce ne sont pas des viols.




Pour illustrer ces thèmes violents, la plume se fait cruelle, le mouvement agressif. Les éditions illustrées de Sade ou les petits romans sur la flagellation du début du XIXème siècle ont faire florès. On ne sait si tous ces acteurs dessinés sont consentants, dans l'esprit des auteurs. Parfois oui (Sardax, Dubigeon), parfois non (Nanshakh, Farrel). Et souvent, la limite n'est pas très bien définie… A citer absolument dans ce registre : le site de Sardax (payant), de Nanshakh (payant). 

Autre tabou, certes levé dans plusieurs pays (le Brésil est un spécialiste de la chose), mais qui a la particularité d'être en général filmé, ce qui donne lieu à des scènes vulgaires, brutales, et pour qui n'aime pas ça assez repoussantes. 



Le dessin érotique de l'amour zoophile, quand il est plus explicite que les sages illustrations de Léda et le cygne, permet aux auteurs de "mettre en scène" ces pratiques, et surtout de rendre ces chères petites bêtes plus gracieuses qu'en réalité, surtout lorsqu'elles s'accouplent… A noter aussi que l'humour, qu'on trouve aussi dans des dessins représentant la jeunesse qui s'encanaille, emporte souvent le morceau. 
Alors que le zoo connaît relativement peu d'adeptes chez les artistes, l'urologie y tient une grande place, presque autant que le sadomasochisme. Est-ce un reflet des fantasmes les mieux partagés de la population ? 



Jeux de pipi de l'homme sur la femme, de la femme sur l'homme, de la femme sur la femme, de l'homme sur l'homme, peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. La coprophilie est plus rare, bien que des dessinateurs de BD pornographiques tels Preston (un fou furieux qui adresse quand même des petits clins d'œil) s'y soient essayé, de même que le vomi. Inutile de dire que cela passe mieux en dessin qu'en film : question de style, bien sûr. Nous vous livrons quelques perles… 
Plaisirs sensuels & Plaisirs du sexe
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