Il est écrit dans l’Evangile de Saint-Mathieu :
« Au jour du festin de la Nativité d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu et plus à Hérode. Dont lui promit, avec serment, de lui donner tout ce qu'elle lui demanderait. Elle, donc, induite par sa mère, dit : Donne-moi, en un plat, la tête de Jean-Baptiste. Et le roi fut marri, mais à cause du serment et de ceux qui étaient assis à sa table avec lui, il commanda qu'elle lui fût baillée. Et envoya décapiter Jean, à la prison. Et fut la tête d'icelui apportée dans un plat et donnée à la fille ; et elle la présenta à sa mère. »
On voit que l’évangéliste reste discret sur la danse elle-même. Il faudra attendre la pièce d’Oscar Wilde, Salomé, pour que ce personnage mythique non seulement danse devant son beau-père le roi mais encore se déshabille avec lascivité jusqu’à être nue, et faire perdre au monarque exorbité toute capacité de jugement.
Eve – nue aussi - entraîne Adam dans le péché, Salomé conduit Hérode jusqu’au meurtre. Point commun aux deux histoires : les femmes sont d’horribles tentatrices, les hommes sont d’une passivité confondante. Misogynie ? Misandrie ? Les deux ?
Richard Strauss, de la pièce à scandale et censurée d’Oscar Wilde, tirera un magnifique opéra en un acte, Salomé, qui comporte une Danse des Sept Voiles, au thème resté célèbre. Fut un temps où les sopranos qui interprétaient le rôle-titre avaient une corpulence telle que si elles se déshabillaient, le roi devait logiquement mettre à mort non pas Jean-Baptiste, mais la danseuse. Sur scène, on faisait donc appel à une vraie professionnelle. De nos jours, certaines cantatrices, fort belles, exécutent la Danse des Sept Voiles sans que le spectateur se précipite vers la sortie.
Dossier " L'effeuillage, du public... à l'intime " - Article " Le mythe de Salomé "© nouvellestentations.com
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