Deleuze écrivait que le «sado-masochisme était un de ces noms mal fabriqués, un monstre sémiologique». Sa préface à l’ouvrage de Sacher-Masoch nous éclaire parfaitement : le sadique ne veut pas l’accord du partenaire, alors que le masochiste se situe dans le contrat avec son maître. Et celui-ci, dans une telle relation, doit respecter ledit contrat. N’oublions pas cette phrase de Louis Scutenaire, qui parlait d’ailleurs de tout à fait autre chose : «je ne fais pas cela par vice, je le fais pour avoir du plaisir».
Nous n’utiliserons donc pas le terme de sadomasochisme, ni son abréviation SM, mais plutôt celui de domination-soumission, et son abréviation DS – bien plus jolie à prononcer, d’ailleurs. Comment cherche-t-on et trouve-t-on du plaisir dans des rapports fondés a priori sur la douleur ou l’humiliation ? Quelles en sont les limites ? Et, tout d’abord, y a-t-il un peu de DS dans les rapports sexuels dits normaux ? Tentons une approche aussi bien théorique que pratique...
Gilles Deleuze - Présentation de Sacher-Masoch - Le froid et le cruel
Suivi du texte intégral de La Vénus à la fourrure - Traduit de l’allemand par Aude Willm
1967 - Collection «Arguments» - 276 pages, 6 gravures in-texte, 2 portraits hors-texte
Editions de Minuit - ISBN : 2707303321 - 18,50 €
Dossier " Domination & soumission... dans les jeux érotiques " Article " Avant-propos " ©nouvellestentations.com
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