La célèbre dialectique du maître et de l’esclave élaborée par Hegel ne s’applique pas directement au domaine sexuel. Pour Hegel, l’homme est un être social, qui veut être reconnu par l’Autre. S’il n’y avait que la nature, l’homme n’aurait pas conscience de lui-même. Il n’a conscience de lui-même que parce qu’il y a l’Autre. Et la reconnaissance de l’Autre ne peut se faire que dans l’affrontement.
Nous avons celui qui est prêt à mourir pour être reconnu par l’Autre, et celui qui préfère être soumis plutôt que mourir. Le premier sera le maître, le second l’esclave.
Hegel dit que seul l’esclave peut se libérer, parce qu’il travaille. Le maître, lui, ne travaille plus. Il n’a plus de contact avec la nature. Il se sert du corps de l’esclave pour domestiquer la nature, pour la travailler à sa place. Il a besoin de l’esclave pour satisfaire ses besoins. Si l’esclave s’arrête, le maître est perdu. Donc, c’est l’esclave qui est le maître de l’histoire.
Plus simplement, dans la sexualité, il est très simple de comprendre que si l’un des deux ne veut plus jouer, l’autre n’existe plus – et il n’y a plus de jeu.
Dans la « DS », le maître et l’esclave doivent d’abord faire en sorte que l’autre ne mette pas fin au jeu, mais qu’il ait encore et encore envie de jouer… C’est la raison pour laquelle, à la différence de la dialectique hégélienne, leur pouvoir est équivalent. Même si l’un des protagonistes revêt l’apparence (le personnage) du dominant, l’autre l’apparence du dominé…
Dossier " Domination & soumission... dans les jeux érotiques " Article " Qui domine ? Petite précision sur Hegel " ©nouvellestentations.com
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