Un classique depuis des lustres – y compris ceux des palais de la Renaissance ou du Grand Siècle. En effet, on y jouait beaucoup dans les jardins des châteaux. Ce jeu de société, chargé d’histoire, est aussi connu en Europe qu’en Asie ou en Afrique. Fragonard l’a dessiné, et peint. « Les petits riens », de Mozart, met en scène ce divertissement. Robert Schumann a donné ce nom à l’une de ses délicieuses « scènes d’enfant ». Et n’oublions pas le Chérubin du Mariage de Figaro de Beaumarchais. Figaro lui lance : « Dame ! tu ne rôderas plus tout le jour au quartier des femmes, plus d'échaudés, de goûters à la crème ; plus de main-chaude ou de colin-maillard».
Ah, les plaisirs du bandeau ! (voir l'article Sexualité / Pratiques - Bandez-vous les yeux !) L’amaurophilie, telle qu’elle est décrite dans le Dictionnaire des fantasmes et perversions... , cite le colin-maillard comme faisant partie de cette attirance pour l’obscurité. On touche, on ne voit pas. On essaie de deviner qui on a touché. Imaginez les plaisirs que cela procure aux libertins en joyeuse compagnie. Evidemment, il y a des variantes. Celui ou celle qui a les yeux bandés peut tenter de reconnaître l’autre avec la bouche.
Le colin-maillard suppose que si l’on se trompe, on a un gage. Là encore, les adeptes de l’orgie peuvent s’en donner à cœur joie. Vous trouverez sur la Toile quelques sites ou forums qui évoquent les multiples règles qu’on peut appliquer lors de ce badinage pas innocent du tout, quand il est joué par les adultes. Mais que se passe-t-il, au juste, dans la tête des enfants ?
Article "Le colin-maillard... pour les grands" © nouvellestentations.com
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