Définition : sous-vêtement féminin, rigide, qui ceint la taille pour affiner celle-ci et faire saillir la poitrine ou (comme le dit Béatrice Moreau),selon les modes, pour la faire disparaître ! Bref historique, quand même: le corset remonte à la plus haute Antiquité (on en trouve des traces chez les Crétoises), n'existe pas en tant que tel au Moyen Age et réapparaît à la Renaissance pour mourir après la guerre de 14, grâce entre autres à Coco Chanel et à Paul Poiré. Comme nous l’indique toujours Béatrice Moreau, l’Histoire a déclenché ce phénomène. La guerre en effet a emporté les hommes au front, et les femmes ont rempli des tâches masculines qui exigeaient la liberté de mouvement.
Souvenons-nous que le corset a comprimé le corps des femmes pendant des années, occasionnant de graves problèmes de santé, telles les descentes d’organes. Après la Grande Guerre, le corset subsistera en tant que parure érotique. Les corsets modernes sont moins contraignants, et les femme le portent plutôt dans l'intimité ou pour des soirées érotiques (en cuir, ils sont très SM) , bien que certains corsets fantaisie puissent être portés à la ville, même lorsqu'on a revêtu un jean. Il existe des hommes fanatiques du corset, cette appétence confinant parfois au fétichisme. Les corsets ont leurs légendes du cinéma ( ou les légendes du cinéma ont leurs corsets, comme on voudra) : Mae West, Sophia Loren, Joan Collins, Jayne Mansfield, entre autres…
Photos DR
Les illustrations ci-dessus sont extraites du livre Histoire imprévue des dessous féminins de Cécil Saint Laurent paru aux Editions Herscher.
Notes et légendes qui accompagnet les photos
Photo en-tête article : corset, modèle français, vers 1896 ; satin blanc broché d'églantines roses ; busc incurvé devant.
Puis en suivant :
- Corps de fer, France, XVIe siècle. Ce type de " corps " (mot alors utilisé par opposition à celui de " corset ", corsage souple) dont l'histoire est assez obscure, semble avoir été destiné à redresser quelque malformation de la colonne vertébrale. Cette structure perforée - pour plus de légèreté - est doublée de velours et comporte deux pointes vers le bas ainsi que deux goussets pour les seins. Les côtés tournent sur des charnières et s'attachent dans le dos au moyen d'un lacet passé dans la doublure.
- Corps de fer, France, XVIe siècle
- Corset , taille de guêpe, fin XIXe
- Corps baleiné, modèle français, 1750. A cette date, le corps est lacé dos ou (et) devant, avec épaulettes, voire avec manches. Il n'escamote plus les seins - comme c'était le cas au siècle précédent - et s'arrête sur les hanches dont l'aisance est ménagée par des basques entaillées ; les pièces de devant se prolongent en pointe. L'envers, assez grossier, est en grosse toile écrue, piquée. L'endroit est de damas, taffetas moiré, satin ou soie brochée, brodée. On utilise parfois le lamé or ou argent.
- Corset, modèle anglais, 1879 - 1880. Et détail du même corset, dos lacé. L'invention de l'œillet métallique, vers 1828, remédie à l'inconvénient des simples trous percés dans l'étoffe et imparfaitement protégés de l'usure par un point de boutonnière.
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