La griffure
(de la plus légère à la plus appuyée) est une caresse – oui!- indispensable à l'accroissement sensoriel. Nous avons évoqué cette caresse rapidement dans l'article consacré à ces techniques d'accroissement sensoriel, mais il mérite qu'on s'y attarde un peu…
La griffure dans le Kâma Sûtra
Si vous voulez tout savoir sur l'art de griffer, il est certain que le Kâma Sûtra est un excellent guide. Pourquoi ? Parce que les griffures (et morsures) font selon Vâtsyâyana (l'auteur dudit Kâma Sûtra) partie intégrante de l'érotisme. On pourrait penser que les griffures sont l'expression un comportement agressif. Pourtant, qui ne l'a pas fait lors d'une étreinte passionnée ? L'art de griffer est moins une pratique sadomasochiste que la traduction d'un débordement amoureux. De plus, Vâtsyâyana ne le conseille qu'à ceux qui y prennent plaisir.
Quand et comment doit-on griffer ?
Selon le Kâma Sûtra, les griffures sont d'excellents préliminaires. L'excitation des zones érogènes y est décuplée. Elles sont aussi recommandables pendant le coït, et même pendant l'orgasme! Deux règles pour griffer correctement : avoir des ongles parfaitement limés, et doser la griffure en commençant doucement, pour mesurer les réactions et le plaisir du ou de la partenaire. Sachez que les endroits les plus sensibles demandent des griffures légères, alors que là où la peau est plus épaisse, on peut y aller plus franchement. Et s'il y a des marques? En Inde, à l'époque de Vâtsyâyana, le marques de griffe suscitaient l'admiration, parce qu'elles signifiaient que la personne qui les portait était aimée. Et cela n'était pas réservé aux femmes. Les hommes aussi pouvaient fièrement arborer ces signes d'une ardente passion.
Photos © nouvelles tentationsArticle " L'art de griffer " © nouvellestentations.com
Page 2 : Quelques endroits propices aux griffures et De l'art de griffer aujourd'hui
Quelques endroits propices aux griffures
D'après Vâtsyâyana, les meilleurs endroits à griffer sont les joues (mais à notre époque, sauf demande expresse du partenaire, on peut s'en dispenser sous peine de représailles ou de réflexions désobligeantes au bureau). Puis les seins, le cou, le dos, les cuisses et l'entrecuisse. Ainsi le Mayurapadaka (le pied de paon). On saisit le téton avec les cinq ongles de la main, en appuyant autour de l'aréole, et on le tire vers soi. Pour le dos, l'un des partenaires fait glisser l'ongle de son pouce entre les omoplates de l'autre. Ce type de griffure dorsale agrémente les préliminaires.
De manière générale, le pouce comme arme unique est l'une des huit manières de griffer répertoriées par Vâtsyâyana : "On peut tracer une ligne droite sur toutes les parties du corps, mais elle doit être courte." On peut aussi former un cercle de griffures : "Les endroits indiqués pour imprimer la marque du cercle sont le bas-ventre, l'entrecuisse et les fesses." Vâtsyâyana indique que pour augmenter la sensation, on prépare la peau en la tirant doucement avant de la griffer.
De l'art de griffer aujourd'hui
De nos jours, on assimile beaucoup plus les griffures au BDSM. En effet, depuis que les tendances sadomasochistes ont été théorisées (au XIXème siècle, bien après Vâtsyâyana!), elles sont considérées comme inhérentes à notre personnalité, et jettent un regard nouveau sur nos jeux et désirs sexuels. De ce fait, et pour ce qui concerne la griffure, on peut les intégrer à des jeux de domination, où le plaisir et la douleur se rejoignent. Non seulement les ongles naturels sont utilisés, mais on trouve aussi des ongles artificiels, plus longs, et même des ongles métalliques (sans aller jusqu'à "Edward aux mains d'argent"). Enfin, rappelons que l'ustensile roi, à notre avis, de la griffure, demeure la roue de Wartemberg.
NB : les curieux trouveront le chapitre consacré à l'art de griffer dans le Kâma Sûtra sous l'intitulé Nakharadanajati .
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