Nous n’inaugurons pas une chronique mondaine (ça ne nous déplairait pas, d’ailleurs), et nos escapades dînatoires ou festives se cantonnent au domaine privé. Si nous faisons une exception, c’est que notre sortie au Couvent (pas d’inquiétude : il s’agit d’un restaurant parisien de la rue Broca, cher à Pierre Gripari ) nous mène à un débat organisé par PariS MuncH.

Une telle sortie peut être allègrement envisagée par toute personne qui aime le BDSM , le fétichisme, rêve d’en parler ou d’écouter d’autres le faire.

L’accueil que réservent les responsables de cette association de 1901 à tout nouvel arrivant est chaleureux. L’organisation du débat lui-même est parfaite, rendue plus fluide et amicale encore grâce au fait que nous sommes à table ( le Couvent sert des plats savoureux et ne pratique pas la punition sadomasochiste préférée des restaurants parisiens, le coup de massue). Le micro vole de main en main, permettant de se faire entendre tout en pouvant quand même communiquer avec son voisin ou sa voisine.

Les membres de Paris Munch ? Jeunes pour la plupart, mais moins jeunes aussi, mélange de soumis, soumises, dominants, dominantes, switchs, gay, bi, trans, hétéro, peu importe (on ne sait pas tout sur tout le monde, puisqu’on ne porte heureusement pas d’étiquette).

A notre avis, l’un des intérêts de ces débats est de pouvoir se retrouver entre amateurs de la « scène » bdsm ou fétichiste, de pouvoir s’exprimer devant un public évidemment compréhensif ou d’entendre des phrases qui font écho à ses propres désirs ou pensées. Ici, pas de maîtres qui se présentent comme des Grands ayant « vingt ans d’expérience » et maniant le fouet tels Lucky Luke, pas de dominatrices venues faire leur marché, pas de soumis ou soumises implorants, rien de tout ça. Nous sommes entre amateurs de BDSM éclairés ou s’appliquant à le devenir. Inutile de dire que la salle accueillait certains « vanilles », et qu’ils n’étaient victime d’aucun ostracisme. Une de nos voisines, d’ailleurs, l’était – sans doute « vanille plus », selon la jolie expression d’un PariS-MuncH. De toute façon, personne ne vous demande vos orientations sexuelles : si vous êtes là, c’est que vous êtres intéressé, et libre d’esprit.
Nouvelles Tentations a donc pris deux cotisations (modiques : 20€ par personne) et fait dorénavant partie de PariS-MuncH. La cotisation permet entre autres d’avoir des réductions substantielles sur les ateliers, puisque les débats sont une chose, les actions une autre. Nous vous rendrons compte, bien sûr, d’un atelier dès que nous serons passés nous-mêmes à l’action.
Et que vive PariS-MuncH !

Leur site : http://www.paris-m.org/

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