Après avoir publié un dossier sur la fellation et y avoir consacré d’autres articles , nous tenons par cet additif à évoquer quelques fantaisies buccales cinématographiques dont la particularité est qu’elles peuvent ou ont pu être vues en salle, parce que le film a échappé au « x » infâmant.
Diantre ! Comment ce fait-il ? Une coupable faiblesse des censeurs ? Outre le fait que le « ixage » répond à des lois quantitatives (si le nombre de scènes de sexe est « important », le film est ixé), il répond surtout à des lois qualitatives : les scènes sexuelles qui risquent le « ixage » doivent être explicites, les intentions du réalisateur sont-elles artistiques et narratives ou purement pornographiques (contenu d’ensemble du film).
Dès lors, quelques pipes (et des scènes de baise, mais elles sont en général moins « visibles ») traversent des œuvres considérées comme appartenant au cinéma classique.
Des exemples ? En voici quelques-uns: la plus célèbre fellation est celle de Maruschka Detmers dans Le Diable au corps de Bellocchio (pipe politico- révolutionnaire, donc acceptable).
Une autre pipe fera date, au milieu de perversions bien exhibées, celle de L’Empire des Sens (pipe rituelle, acceptable aussi). Patrice Chéreau, dans Intimité, laissera tourner sa caméra lors d’une très courte - en tout cas, pour ce qu’il en reste à l’écran - fellation (une pipe tournée par Chéreau est acceptable également).
O Fantasma, de Joao Pedro Rodriguez, nous donne à voir une fellation faite par un homme (pipe homosexuelle et quasi documentaire, donc acceptable). Enfin Serbis du philippin Brillante Mendoza propose un exercice buccal hétéro visible et un homo caché (une fellation exotique, donc acceptable).
Loin de nous l’idée de nous moquer : certains de ces films sont excellents et le ixage les eût assassinés. Mais parfois, les censeurs ont de curieux critères qui leur permettent, heureusement, de laisser s’exprimer la veine érotique ou pornographique de bons auteurs… Continuez dans cette voie. Evidemment, ils n’auraient pas pu ixer le court-métrage d’Andy Warhol intitulé Blowjob, un gros plan sur le visage d’un joli jeune homme qu’on suppose être bien traité par des lèvres gourmandes. Puisque ce n’est pas « explicite », vous dit-on…
Plaisirs sensuels & Plaisirs du sexe
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