La Cinémathèque propose une extraordinaire rétrospective de Koji Wakamastu, ancien yakusa, cinéaste japonais de la révolte, de l'érotisme violent, trois éléments qui le font s'inscrire à la fois dans les pinku eiga (cinéma érotique), les polars et les films politiques. Excellente entreprise, osée certes, à l'occasion de la sortie de son dernier opus, Le Soldat Dieu.
Tous ses films sont là, du célèbre Quand l'embryon part braconner jusqu'à L'extase des Anges - et Les liaisons érotiques dont l'action se déroule à Paris -, en passant par Violence sans raison, un des films dans lesquels Wakamatsu pose la violence sexuelle (sadienne) comme arme vengeresse contre la société nippone, ses codes et ses contraintes sociales. Toujours visuellement admirable, malgré des moyens réduits, toujours dérangeant, le cinéma de Wakamatsu est un des plus intéressants à découvrir pour ceux qui aiment le septième art, mais aussi l'érotisme, et en particulier le sadomasochisme.
A côté de l'œuvre de Wakamatsu, dont Nouvelles Tentations connaissait quelques œuvres, la Cinémathèque française nous propose celle de Masao Adachi, autre cinéaste japonais. Activiste au sens réel du terme, Adachi s'est consacré sur place à la lutte palestinienne avant d'être incarcéré pendant deux ans au Japon. Il n'a toujours pas le droit de sortir du pays. Il a été le scénariste de Wakamatsu, et ses sources d'inspiration, outre Oshima, sont Godard et Glauber Rocha (le réalisateur brésilien mort en 1981, auteur des admirables Le Dieu noir et le Diable blond et Antonio das mortes). Félicitons vivement la Cinémathèque française pour cette initiative.
Allez voir Wakamatsu, en ce moment et jusqu'au 9 janvier 2011,
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Découvrez Masao Adachi, en ce moment et jusqu'au 25 février 2011,
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