Ainsi la productrice Mia Endberg le prétend-elle, ainsi le vérifie-t-on ! Au cinéma le 30 juin , cette série très attendue de 12 petits films tournés par 12 réalisatrices ne déçoit aucunement.
La série s'articule autour de l'amour vu par les femmes (hétéros comme homos) et l'intérêt réside aussi bien dans la puissance érotique de certains films que dans leur qualité esthétique.
Bien sûr, quelques réalisatrices ont privilégié tel élément plutôt qu'un autre, l'esthétisme plutôt que l'excitation, mais le résultat est que le spectateur prend un plaisir complet, puisque différent à chaque film.
Des exemples ?
Skin, étreinte plastiquement superbe entre deux protagonistes revêtus d'une combinaison couleur chair qu'ils vont découper au fur et à mesure.
Fruitcake, où l'anus reçoit liquides, fruits et godes, en une espèce de patchwork à la limite du surréalisme tout en ne nous cachant rien de ce qui se passe…
Dildo man, animation très stylisée, Body contact, ou l'histoire d'un film porno qui se monte par un réseau social internet, ou encore un Phone fuck, deux amantes se branlant tout en se parlant au téléphone, jusqu'à l'orgasme fou.
Tous les films méritent d'être vus. Et après, on planche sur le sujet tarte à la crème : qu'est-ce que la différence entre l'érotisme et la pornographie? Cela fait longtemps qu'à Nouvelles Tentations, nous avons donné notre langue au chat.
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Article " Dirty Diaries repense la pornographie " © nouvellestentations.com
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"Il y a quelques années, on m'a proposé de réaliser un court métrage avec un téléphone portable pour un festival de films à Stockholm. J'ai réalisé le film Come Together, où plusieurs visages de femmes sont filmés pendant qu'elles se masturbent. Le film a été diffusé sur un site internet et a suscité de nombreuses réactions. Beaucoup de commentaires négatifs comme "mon Dieu, elles sont moches. Elles auraient au moins pu se maquiller." ont été faits. J'ai trouvé ces réactions très intéressantes. Elles montrent que l'image de la sexualité féminine doit encore avant tout satisfaire le spectateur et non plaire aux femmes elles-mêmes. J'ai pensé que ceux qui avaient réagi négativement aux scènes de masturbation de Come Together avaient besoin de voir plus de films de ce genre. Et d'ouvrir leurs yeux. J'ai, dès lors, demandé à plusieurs artistes, réalisatrices et activistes de faire leur propre film pornographique féministe avec un téléphone portable.
L'idée de Dirty Diaries est née ainsi. Les règles étaient simples : les acteurs devaient avoir plus de 18 ans, être consentants et le film devait faire moins de 15 minutes. Les réalisatrices étaient alors libres de faire ce qu'elles voulaient. (...) Alors comment repenser la pornographie ? Il n'y a pas de réponse simple à cette question. Dirty Diaries propose toutefois douze films courts atypiques qui susciteront une réflexion sur la notion de pornographie et sur notre propre regard. " ( Mia Engberg)
Particularité culturelle, le film a été en partie financé par le centre national du cinéma suédois. Il est distribué en France par KMBO.
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