La personne dominante prend son plaisir à dominer, c'est-à-dire à donner des ordres qui vont être exécutés. La jouissance intellectuelle est moins dans l'ordre lui-même que dans son exécution immédiate. Le fantasme est satisfait dans l'instant. Par exemple, l'injonction : "A genoux" est prononcée en même temps qu'est imaginée la personne dominée se mettant à genoux, et la réalité suit l'image sur le champ.
L'autre pôle de la domination est la jouissance du contrôle. Contrôle de la situation, de l'être soumis, aussi bien dans le plaisir qu'il procure visuellement ou intellectuellement, ou sexuellement. Ce contrôle se double de la responsabilité : le maître est responsable de l'intégrité de l'esclave, puisque nous sommes ici dans le jeu et non dans le sadisme. Les règles du jeu ont été certes définies par les deux protagonistes, mais toutes les cartes sont entre les mains du maître. Toutes, sauf une : le "safeword", qui met fin au jeu.
Le plaisir intellectuel de la personne soumise est celui de l'abandon. Abandon de quoi ? De sa "liberté", d'abord, de sa volonté ensuite, enfin de sa fierté ou de son orgueil. L'humiliation, fût-elle légère, est une des composantes de ce plaisir d'abandon. La douleur, fût-elle également légère, est également le signe de l'abandon, celui du plaisir apparent. Alors que, et c'est là que le masochisme pose problème à certains psys, cette douleur qui prend la forme du déplaisir procure un plaisir immense. Mais n'apprend-t-on pas en mathématique que moins par moins égal plus ?
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Dossier " Psychologie de la domination-soumission " Article "Maîtres mots : le contrôle et l'abandon " © nouvellestentations.com
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