On pourrait dire en simplifiant un peu que le maître est dans la jouissance tandis que l'esclave est dans l'extase. La jouissance du pouvoir, cérébral et sexuel, exige de la personne dominante une conscience de tous les instants. Pas d'oubli de soi ni de l'autre, mais un plaisir éveillé, fort mais lucide. La personne dominée, elle, est dans l'extase.
L'une des définitions de l'état extatique est que la personne se trouve transportée hors d'elle et du monde sensible. On pense alors à l'extase mystique. L'extase sexuelle de la DS comporte une "dépersonnalisation" due à l'abandon de la volonté et à une perception du monde sensible (à commencer par celle de son propre corps) radicalement différente. D'où, souvent, le bandeau sur les yeux… Cet état qu'on peut prolonger longtemps se passe souvent de jouissance au sens classique, parce que l'extase est en elle-même une jouissance permanente. Marie Alacoque, canonisée, est un excellent exemple d'extase – mystique et sexuelle. Elle n'aimait rien tant qu'être fouettée par sa supérieure pour se "donner" au Seigneur. Et, pendant qu'elle était flagellée, elle criait : "C'est trop de volupté et de félicité !" Nombreux sont ceux qui sont d'accord avec la Sainte.
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Illustrations Leone FrolloDossier "Psychologie de la domination-soumission " - Article " Maîtres mots (suite) : jouissance et extase " © nouvellestentations.com
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