Dans la deuxième partie du Kama-Sutra, le deuxième chapitre traite de Samprayogika ou de Alingana (Des embrassements ou étreintes). L’auteur, Vatsyayana, insiste énormément sur l'importance du baiser et des caresses : « Les embrassements pour se témoigner un amour réciproque, dit-il, sont de quatre sortes : par le toucher, par la pénétration, par le frottement ou la friction, par la pression. »

Dans un mélange d’érotisme et de poésie, ces embrassements sont décrits comme pouvant être « partiels » - visage contre visage, sein contre sein, Jadgana (partie du corps comprise entre le nombril et les cuisses) contre Jadgana, cuisses contre cuisses, ou comme pouvant être assimilés aux étreintes du corps entier.

Ces étreintes sont les suivantes:

1° le lierre. La femme enserre l’homme comme le lierre l’arbre ; elle penche la tête sur la sienne pour le baiser en poussant de petits cris. Elle l’enlace et le regarde amoureusement.

2° le grimpeur à l’arbre. La femme met un pied sur le pied de l’homme et l’autre sur sa cuisse, elle passe un de ses bras autour de son dos et l’autre sur ses épaules, elle chante et roucoule doucement, et semble vouloir grimper pour cueillir un baiser.

3° le mélange du sésame et du riz. L’homme et la femme sont couchés et s’étreignent si étroitement que les cuisses et les bras s’entrelacent comme deux lianes et se frottent pour ainsi dire.

4° le mélange du lait et de l’eau. L’homme et la femme oublient tout dans leur transport ; ils ne craignent et ne sentent ni douleur, ni blessures ; se pénétrant mutuellement, ils ne forment plus qu’un seul corps, une seule chair, soit que l’homme tienne la femme assise sur ses genoux, ou de côté, ou en face, ou bien sur un lit. Encore est-ce une simplification de ce texte plus compliqué qu’il n’y paraît, puisqu’il est écrit en exergue du chapitre : « Les jeux amoureux précédant la copulation comportent soixante-quatre éléments » ... mais que vous ne trouverez pas dans le texte ! De toute façon, il est dit qu’on observe les règles (de ce chapitre) tant que la passion est modérée. Mais quand la roue de l’amour s’emballe, il n’y a plus ni règle ni ordre à suivre.

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