Les hommes, depuis l'enfance, se mesurent le sexe...
quand ils ne le comparent par avec celui du voisin de vestiaire.
Aujourd'hui, nous sommes gavés de publicités sur l'allongement du pénis (l'image de Rocco Siffredi est-elle passée par là?) Ayez une plus belle queue, plus longue, plus large, etc. Halte au feu ! Quelques éclaircissements sur cette question, chiffres à l'appui, et quelques conseils – évidemment étayés par des recherches.
Partons du plus petit au plus grand : le terme de microgénitalité s'applique à un pénis qui ne dépasse pas 8 centimètres en érection. En ce cas, il est clair que toute pénétration est rendue difficile sinon impossible, même si certaines positions coïtales peuvent pallier partiellement ce déficit de longueur.
Entre 8/10 et 16 centimètres en érection, les pénis peuvent se targuer de remplir leur office, sachant que la sensibilité vaginale, on ne le répétera jamais assez, se situe près de l'entrée et non au fond – où parfois le choc d'un sexe peut même être douloureux – et sans insister non plus sur le fait que la plupart des femmes préfèrent le plaisir clitoridien.
Sexe masculin dans la normeMais, bon. L'homme place sa virilité dans son phallus dressé et pénétrant. Rassurons-le sur ce point : la taille "normale", en tout cas moyenne, est de 9/10 cm au repos et de 14/15 cm en érection. Au repos, sa circonférence médiane est d'environ 10 cm.
Pénis de taille "normale" au reposLe même pénis qu'au-dessus mais en érectionAu delà encore, nous entrons dans la catégorie des gros ou grands pénis (termes communs : grosses bites, ou énormes bites). Ces pénis peuvent aller jusqu'à des 24 cm (Rocco Siffredi), 26 cm (John Holmes) ou même 29 cm (le célèbre noir Américain Mandingo). Evidemment, ils sont plus larges en proportion !
Le pénis de Mandingo, Frederick Lamont de son vrai nom, en érection. Avantages de pareils pénis ? Certes, tout vagin, surtout ceux qui sont un peu larges, peuvent épouser ces phallus en gloire. Mais c'est à peu près tout.
En revanche, les sexes féminins plus petits souffriront, de même que les fellations sur ces colonnes sont rendues malaisées (et les gorges profondes compliquées, au grand dam des possesseurs d'outils surdimensionnés). Quant à la sodomie, là aussi, elle est fort délicate à réaliser.
Nous nous adressons évidemment ici aux couples, certes libres sexuellement, mais qui n'ont pas la longue habitudes de acteurs et actrices X qui réalisent tous les exploits possibles et imaginables…
Sachez que dans la Grèce antique, un homme viril devait avoir un sexe de taille médiocre, les gros sexes étant liés à la stérilité. Donc, on le voit, l'envie qu'ont certains hommes d'avoir "une grosse bite" n'est ni raisonnable ni raisonnée. Seuls les cas de petit pénis, au sens médical, appellent un traitement chirurgical.
Sans entrer dans trop de détails, sachons qu'une opération de ce type consiste à sectionner le ligament qui attache la verge au pubis, ce qui faire sortir une partie du sexe qui se trouve normalement à l'intérieur du corps. Et pour augmenter le diamètre, on injecte de la graisse prélevée dans d'autres parties du corps.
Une autre méthode consiste à greffer du tissu adipeux. Mais attention : si l'on gagne environ 2 à 3 cm en longueur, c'est uniquement dans la période flaccide. La taille en érection n'est pas modifiée. De même, si l'on peut augmenter le diamètre du pénis au repos de 2 à 5 cm, seul un centimètre sera gagné en largeur lors de l'érection. Enfin, sachez que des déformations du pénis et quelques cicatrices peu esthétiques ne sont pas rares.
Photo entête © nouvelles tentations.com
Photos 1,2,3 et 4, photo Mandingo DR
Photos 5 et 6 © nouvelles tentations.com
Article © nouvellestentations.com
Article Nouvelles Tentations du 31-08-2010 complété le 27-10-2011
Le syndrome du vestiaire, source de la plupart des demandes de chirurgie correctrice du pénis. Traduction : les requêtes sont dues majoritairement à l'image fantasmée que les hommes ont du pénis plutôt qu'à sa fonctionnalité.
L'Académie Nationale de Chirurgie, à l'occasion du colloque "
La chirurgie morphologique du pénis : réalités et controverses ", qui s'est tenu le 19 octobre 2011, met en garde contre les interventions non justifiées par un réel handicap -les risques post-opératoires encourus devraient dissuader tout homme pourvu d'un sexe autorisant la pénétration. Selon le
docteur Ronald Virag , 85 % des demandeurs sont pourvus d'un sexe dont la taille se situe dans la norme. Le chirurgien se doit alors d'être psychologue et d'user de pédagogie pour convaincre le patient de l'absence de fondement d'une telle intervention.
A lire également, un article du Quotidien du médecin :
Non à la chirurgie du pénis à la demande Article connexe de Nouvelles Tentations : Connaître son sexe - l'homme