Considérations langoureuses...

Si tous les lieux sont propices aux fantasmes, le lit reste l'endroit privilégié des étreintes. Frénésie charnelle et passion, même, succombent au confort de la couche moelleuse. Le câlin amoureux ne saurait s'en passer. L'imagination situe les ébats dans les endroits les plus divers. En réalité, les statistiques sont formelles : c'est au lit que ça se passe dans 80 % des cas. Pourtant on ne cesse de nous répéter qu'il faut casser la routine pour maintenir notre libido au sommet ! Ces avertissements ne semblent pas suffisants pour lutter contre l'attrait du lit.

Le sable chaud, la table et autres escaliers enflamment les esprits. Le lit, symbole de l'intimité et du bien-être, dispose souvent mieux les corps à l'abandon.  De l'abandon au laisser-aller (et en la matière au manque de fantaisie), il n'y a qu'un pas. D'où l'importance de trouver le juste équilibre entre sensation de quiétude et parfum de stupre lors du choix du lit et de la décoration de son environnement, la chambre. Le lit à haut châssis et l'édredon épais de grand-mère incitent au bâillement rien qu'à les regarder. Mais que penser des chambres zen et de ces gigantesques lits aux lignes épurées ? Sans préjuger de leurs qualités, ils évoquent plus la méditation ascétique que la luxure. Ne vous méprenez pas : " Nouvelles Tentations " aime le design et l'architecture modernes. Nonobstant, il nous semble essentiel que l'univers de la chambre supporte –voire invite- le désordre du tumulte amoureux sans que cela y paraisse une dévastation incongrue. Un homme avisé a dit : " Le lit est un meuble où l'on se repose quand on est seul et où l'on se fatigue quand on est deux."  Il s'agit bien de cela : considérer le subtil équilibre entre la possibilité d'y trouver à la fois le nécessaire repos et l'envie de " s'y fatiguer ".

Photo Paul Wagner

Article " Plaisirs du lit " © nouvellestentations.com

Conseils de bonnes pratiques...

A privilégier :

L'espace.  Un partenaire sur le lit, l'autre au pied, voilà une situation qui  doit résulter du choix pas de l'accident. 160 centimètres de large est idéal. Assez vaste pour varier les positions tout en conservant une promiscuité naturelle des corps au repos. Le contact charnel est plus stimulant que le confort solitaire.

A éviter :

Les encadrements qui gênent la mobilité. Les gâteries buccales à plat ventre, les jambes repliées vers le haut, ou pire : les chevilles en appui sur le montant, c'est très inconfortable ! Certes, on peut se placer dans la diagonale. Mais si l'envie vient de se glisser entre les cuisses de son partenaire encore ensommeillé? Le tirer par les pieds pour être mieux installé gâchera cette délicate inspiration. Allez plutôt préparer le petit-déjeuner et oubliez vos pensées langoureuses !
A éviter aussi, les châssis plus larges que le matelas qui compliquent les manœuvres en bordure de lit.

A soigner :

L'éclairage des chevets. Si l'on ne veut pas voir, on peut fermer les yeux, se les faire bander… En tout état de cause, la dernière chose à faire serait d'éteindre la lumière. Attention cependant à son intensité qui nuirait à celle de vos étreintes. Zones d'ombre et embellissement des épidermes sont souhaitables. Pour avant, après ou les jours sans, il doit permettre la lecture sans s'arracher les yeux mais ne pas être trop violent.

Options à ne pas négliger :

L'absence de points d'accroche peut se révéler frustrante. Sans être furieusement BDSM, ils arrivent que des jeux de liens s'improvisent. Poignets liés, chevilles entravées, c'est amusant… mais peut se révéler lassant si l'on n'est pas spécialiste du bondage. River son partenaire au lit pour se livrer à de lentes et douces "tortures" offre d'autres possibilités.

Photo Paul Wagner

Article " Plaisirs du lit " © nouvellestentations.com