Nous avons déjà salué bien bas le premier ouvrage de « La Musardine » consacré à Alain Aslan et à ses pin-up. Ne saluons pas le deuxième bien bas : mettons-nous carrément à plat ventre. De nouvelles pin-up apparaissent dans leur splendeur, leur nudité ou semi-nudité, leur air mutin, narquois, naïf ou prétendant l’être, et nous présentent cette véritable couleur chair, extraordinairement vivante, qui est l’une des marques de fabrique de l’artiste. Ce qu’il y a de nouveau, ce sont les dessins noir et blanc, à la mine de plomb : privées de couleur, comment les pin-up vont-elles nous émouvoir ? La réponse est : tout autant que leurs camarades peintes, sinon plus. La technique est époustouflante, le regard, les attitudes corporelles sont rendus à merveille, et s’ajoutent à ces qualités inhérentes au travail d’Aslan une sorte de douceur, un soupçon de nostalgie et un zeste de mystère.
Nous apprenons dans le texte introductif que la principale trouvaille d’Aslan pour dessiner à la mine de plomb est sa table de travail : il a créé un plan vertical et un système de crémaillère qui lui permet de maintenir sa main de façon qu’aucun mouvement parasite ne vienne altérer le trait. Ce qui rend sa précision non pas chirurgicale (mot inapproprié pour parler d’un dessinateur de beautés féminines) mais dignes d’un orfèvre.
Nous avons remarqué que presque toutes les pin-up d’Aslan ont un léger sourire aux lèvres, parfois presque imperceptible ; sans doute est-il le reflet du sourire qui s’est formé sur celles du spectateur. Il est d’autant plus étonnant de voir cette jeune fille (page 40) dont deux larmes ornent les joues. Elle est pantelante, épuisée. On pourrait croire qu’elle a subi quelque violence. Non. Pas chez Aslan : ce sont, évidemment, des larmes de joie, et l’épuisement est celui qui suit la jouissance. Allez donc essuyer ces mêmes larmes de joie et jouir de ces dessins. Vous en sortirez non pas épuisés, mais au contraire revigorés.
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