Bordels d’antan
Maisons closes parisiennes
Architectures immorales
des années 1930
de Paul Tessier
Ce livre magnifique sur les « maisons closes parisiennes», aujourd’hui disparues, nous plonge dans le monde de l’érotisme, du luxe et de la crapule. Attention : n’attendez pas des photos croustillantes (il y a certes quelques femmes nues photographiées sur leur lieu de travail). Non. Attendez-vous à bien mieux.
A travers les maisons closes dont l’ouvrage nous montre les salons, chambres et autres espaces de plaisir, vous découvrirez des bâtiments, des façades, des éléments de décoration admirables, qu’ils soient Art déco, Art nouveau ou style nouille, parfois délirants, souvent tapageurs, et dont on regrette qu’ils aient été pour la plupart détruits.
Les entrailles du Sphinx, du One two two, du Chabanais, du Colbert et autres bordels recèlent des trésors dévoilés ici avec minutie et talent.
Le texte de Paul Teyssier permet de suivre l’histoire de la sensualité et de la sexualité de l’entre-deux guerres, de la construction des maisons closes, puis de leur vie et de leurs coulisses. Bourgeois, prostituées, maquereaux, tenancières, flics de la Mondaine (ne manquez pas de lire les rapports de police) défilent sous nos yeux.
Tout disparaît a la «fin d’un règne»: la loi Marthe Richard, en faisant fermer les maisons closes, a fait s’évaporer des trésors mobiliers et immobiliers. Imaginons qu’une autre loi permette la réouverture des bordels. Une des questions serait : a-t-on les architectes et décorateurs capables de s’atteler à cette immense tâche ? En attendant, repaissons-nous du spectacle des bordels d’antan (et, tout compte fait, de naguère) que ces Maisons closes parisiennes nous offrent.
Maisons closes parisiennes - Architectures immorales des Années 30
de Paul Teyssier
Editions Parigramme
280 pages _ 25 x 31 cm - 59€
paru en septembre 2010
Iconographie extraite du livre :
1) Photo de Brassaï : La présentation chez Suzy, rue Grégoire de Tours (1932)
© Coll. Centre Pompidou/Adam Rzepka/estate Brassaï/RMN
2) Fauteuil d'amour du prince Édouard VII au Chabanais © Musée de l'Érotisme de Paris
3) Pensionnaires du Sphinx au balcon © Musée de l'Érotisme de Paris
Dans la même veine, un article en cinq parties de Tony Perrottet dans Slate.fr : muni du guide des bordels «Pretty Women of Paris», l'auteur, historien et journaliste spécialisé dans le voyage, y relate sa quête du Paris disparu des lieux de plaisir dans la capitale d'aujourd'hui.
Paris pour les pervers (1/5) : une " archéologie érotique de la Belle époque"
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Paris pour les pervers (4/5) : dernière fantaisie à Paris
Paris pour les pervers (5/5) : ce qu'il advint du fauteuil d'amour
Le dernier article vous dira où se trouve le fauteuil d'Edouard VII présenté ci-dessus.
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