Le Kinbaku (improprement appelé Shibari) est une technique complexe dont l’apprentissage demande du temps et un bon professeur (voir nos videos). Les Japonais sont des gens disciplinés et travailleurs ; ce n’est pas le cas de tous les occidentaux.

Pour ce qui est du bondage, domaine qui nous intéresse aujourd’hui, l’occidental peut préférer l’efficacité dans la fantaisie et la facilité, à moins qu’il n’ait tout simplement pas pu prendre des cours de Kinbaku ou qu’il s’y soit montré malhabile. Le bondage occidental s’appelle également western bondage.

Il est aussi rock and roll que western. Il ne consiste pas à lier une personne avec des cordes de jute selon des techniques éprouvées, mais à l’immobiliser soit avec des cordes certes, soit avec des menottes, des liens en cuir, du film plastique, sur une chaise, contre une croix de Saint-André, etc. Bref, dans le western bondage, peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.

Donc, il ne nous est guère aisé de parler technique de bondage occidental : en tout cas celle-ci est bien pauvre par rapport à sa cousine japonaise, le kinbaku.

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Photos © nouvelles tentations

Article " Le Bondage occidental " © nouvellestentations.com

Dans le bondage occidental il y a souvent plein de nœuds, dans le kinbaku, il n’y en a qu’un seul ! (voir notre article ). Et même s’il n’y en a que peu dans le bondage occidental, la manière de ligoter façon « western » ne correspond absolument pas aux figures mises au point par des Maîtres des Cordes japonais. Cela, nous direz-vous, n’est pas grave. Assurément, si ce n’est que les virtuoses du Kinbaku ont non seulement des notions plus précises des éléments de sécurité, mais encore une science consommée de « l’accroissement sensoriel » pour la personne attachée.

Donc, il est à recommander à toute personne nulle en kinbaku et néanmoins désireuse de ligoter son ou sa partenaire de ne pas utiliser des cordes (ou alors pour des figures simples, et sans serrage d’aucune sorte) mais les menottes ou attaches en cuir vendues dans toutes les bonnes sexshops. Notons que le « sling » peut rappeler de façon un peu lointaine la « suspension » en kinbaku, et, à condition qu’il soit bien accroché, ne présente aucun risque.

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Le western bondage a ses maîtres, particulièrement des dessinateurs célèbres en leur domaine de prédilection : John Willie, Eric Stanton, Gene Bilbrew (alias Eneg), entre autres.

Nous vous proposons deux petits extraits vidéo d’un film très connu des années 70, « The nightcomers », de Michael Winner (libre adaptation du « Tour d’Ecrou », roman de Henry James), dans lequel Marlon Brando lui-même se livre à une séance de bondage sur la gouvernante des enfants. Les liens qu’il pratique montrent à l’évidence qu’il ignorait (lui ou l’assistant réalisateur…) tout du kinbaku.

The Nightcomers de Michaël Winner - extrait 1

The Nightcomers de Michaël Winner - extrait 2

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