Depuis longtemps, Nouvelles Tentations voulait faire un dossier sur le bondage, et nous nous heurtions à cet inconvénient majeur : seuls peuvent expliquer et raconter le bondage ceux qui le connaissent et le pratiquent avec art. Nous avons attendu et rencontré enfin celui qu'il nous fallait, Docteur Phil, l'un des tout premiers sinon le premier spécialiste français du Kinbaku, le bondage japonais. Il réalise de nombreuses exhibitions, il donne des cours collectifs ou privés, et en plus il parle de sa spécialité avec intelligence, clarté, science et humilité. C'est donc sous sa houlette que ce dossier voit le jour. Qu'il en soit remercié ! Bien sûr, vous trouverez ici les coordonnées de son site, et nous vous engageons vivement, si le sujet vous intéresse, à tenter d'apprendre le kinbaku avec lui.
Nous avons interviewé Dr Phil. Les pages qui suivent sont un résumé assez complet de ce qu'il nous a révélé. Passionnant. Nouvelles Tentations vous proposent aussi des vidéos (gratuites, comme c'est l'habitude ici) qui vous donnent à voir et à entendre l'intégralité de ces entretiens. Doublement passionnant !
Photos © nouvelles tentations
Article "Le bondage japonais " © nouvellestentations.com
Page 2 : aux origines du bondage japonais
Page 3 : le couple japonais et les moeurs
Page 4 : Histoire de Phil - le bondage s'apprend au Japon
Page 5 : Bondage japonais - le rapport entre l'attacheur et l'attaché(e)
Page 6 : Bondage japonais - Quel est le plaisir de celui (ou celle) qui attache et de celle (ou de celui) qui est attaché(e)
Page 7 : Bondage japonais - Dr Phil, professeur
Page 8 : Bondage japonais - La sécurité avant tout
Page 9 : Bondage japonais - La créativité
Page 10 : Bondage japonais - Le matériel
Le mot shibari veut dire attacher en japonais. Le vocable adéquat pour évoquer le bondage japonais est en réalité kinbaku, dont les origines remontent aux années 1920, quand le bondage japonais est devenu érotique à proprement parler. Auparavant il était à usage martial ou militaire. En effet, dans les années 1200/1300, les samouraïs (moines-guerriers ou paysans) au service de seigneurs (Daymios) ont utilisé cette technique provenant de Chine et parvenue via la Corée (hypothèse communément retenue car les origines de beaucoup de techniques ont été inspirées par les Chinois). Ils attachaient les prisonniers de cette façon, que ce fût pour une exécution ou un échange.
A partir de l'ère Edo, et durant environ deux siècles et demi, on a codifié petit à petit cet "art martial" : sept types de punition, des codes de couleur appliqués aux cordes, des codes d'attaches selon le rang social du prisonnier, la faute qu'il avait commise, et si c'était un droit commun, ou autre. On n'attachait donc pas de la même manière les prisonniers. Non seulement le condamné était attaché en vue d'une exécution, mais il pouvait aussi l'être afin de l'humilier publiquement, parfois ainsi exposé plusieurs jours. Entre 1866 et 1870, on passe de la période Edo à la période Meiji, événement fondamental pour le Japon – et pour le kinbaku. Les samouraïs n'ont plus eu le droit d'exercer. Ils se sont donc soit cachés, soit engagés dans l'armée, ou dans la police : dans ces deux derniers cas, le kinbaku est devenu un véritable art martial qui pourrait s'apparenter à l'aïkido (on arrête, on immobilise, on attache). Le caractère érotique est encore caché. Mais où ?...
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A cette époque, le mariage d'amour n'existe pas, ou pratiquement. L'art du bondage permet à l'homme de ligoter sa femme et d'abuser d'elle sexuellement. On a même vu une représentation de femme enceinte attachée, pendue par les pieds et battue par son mari. Le bondage est alors une sorte de viol conjugal, et un élément punitif.
Le peintre et photographe Itoh Seiyu a fait connaître au monde, par ses œuvres, le bondage. Puis la guerre sino-japonaise et la deuxième guerre mondiale ont été cause d'autres soucis que le kinbaku…
A la fin de la deuxième guerre mondiale, l'occupation américaine a vu la prolifération de "bordels", les premiers nawashis ("artistes des cordes") officiant alors, créant même le Kitan club. Ils attachaient des prostituées, des femmes, réalisant des sortes de shows. Ne croyons pas que les jeux de domination/soumission dans le couple japonais existent pour autant. Le bondage est vraiment réservé aux "maisons closes", qui se nommaient alors curieusement bains turcs, jusqu'à ce que l'ambassade de Turquie émette une protestation ! Maintenant, cela s'appelle un soapland… Ces clubs utilisent les services de soumises professionnelles qu'on peut attacher, ou de dominatrices. Dans tous les clubs que nous appellerons "libertins", ou fetish SM, il y a un espace bondage.
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Dr Phil est un des élèves de Osada Steve, qu'il va voir tous les ans au Japon. Phil est 5ème Kyu, alors qu'il y en a 9, grade auquel on atteint le stade de Nawashi. Peu de gens au monde peuvent se prétendre Nawashi : on les compte sur les doigts d'une main ! Phil a eu le goût d'attacher les femmes grâce à une revue lue dans sa jeunesse, et sans obligatoirement y accoler du SM pur et dur. Au gré de ses rencontres féminines, Phil a pu développer son goût et son art. Puis, ses déplacements professionnels (ingénierie électrique) l'amènent à faire escale à Tokyo, escales bien vite prolongées, qui lui permettent d'observer le bondage japonais. Depuis qu'il a épousé Claudie, en 2003, ils vont au Japon régulièrement.
Dr Phil y prend des cours et s'y perfectionne. Il faut en effet de l'expérience : ceux qui excellent dans le kinbaku ont une moyenne d'âge supérieure à 50 ans (tel un confrère cité par Dr Phil, l'Allemand Matthias Grimme). Sans parler des maîtres japonais, qui ont 70 ans et plus. Phil travaille sur des thèmes issus de la pratique ancestrale du Bondage Japonais. Par exemple, on attachait jadis les prisonniers à genoux, assis sur ses talons (position du Seiza). Phil aime le travail au sol (Newaza), et l'on manipule la personne attachée uniquement au sol ou partiellement suspendue, une grande partie du corps restant de toute façon au contact avec le sol. Après (deuxième thème), la position debout, sans forcément de suspension là aussi, et enfin les suspensions elles-mêmes, spectaculaires et très esthétiques. Les Japonais ont toujours été très attentifs à l'esthétique, que ce soit dans les compositions florales, les jardins, les vêtements ou encore les oriflammes des seigneurs féodaux ; elle se retrouve dans le kinbaku. Dans l'établissement d'un bondage figurent les carrés, les losanges. Le bondage doit être rapide, efficace, et beau.
Photos Dr Phil et Osada Steve DR
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Le kinbaku est un rapport émotionnel entre la personne qui attache et celle qui est attachée. L'attacheur doit agir rapidement, et faire prendre conscience qu'il a du pouvoir sur l'attachée. On ne voit jamais une araignée prendre sa proie avec lenteur. La corde n'est qu'un outil : les mains et les bras de l'attacheur agissent vite et avec précision. Ainsi la personne attachée se place-t-elle entre les mains de l'attacheur, et s'abandonne complètement.
Rapidité du geste, mais paradoxalement lenteur (établissement de la figure). Il ne doit pas y avoir de brutalité. Gestes caressants, mais fermes. En fait, il y a une sorte de rythme qui s'installe tout au long de la séance.
Y a-t-il un kinbaku en soi, ou fait-il partie du BDSM ?
Selon Phil, le kinbaku fait partie intégrante du BDSM. Prendre le pouvoir, le contrôle sur quelqu'un en l'attachant est un acte de domination, même si cet acte est le plus "soft" de la pratique BDSM. Pas besoin de fouets ou de cravaches, sauf si l'on a envie d'aller plus loin. Le professeur de Phil lui avait d'ailleurs reproché d'être un peu trop SM… On obtient par le kinbaku un résultat, comme en BDSM, sans pour autant utiliser la violence ou la douleur.
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D'abord, c'est évident, Phil éprouve toujours le même plaisir à attacher. Une séance est pour lui un "acte amoureux", à la fois cérébral et physique : donc très excitant. Quant au plaisir de la femme, il est non seulement "planant", mais encore il se traduit par une excitation sexuelle qui peut se traduire par un orgasme, sans qu'il y ait pour autant de rapport sexuel. Tout est sensitif, cérébral, et n'oublions pas que le cerveau est notre principal organe sexuel. L'attacheur agit, et "écoute" la réaction de l'attachée
Phil insiste sur ce travail d'écoute – écoute de la sécurité, il y reviendra, et du plaisir. On caresse la femme au passage, on la pince, des cordes viennent frotter son clitoris, etc. Certaines femmes peuvent hurler (de jouissance) sans s'en rendre compte. Et d'autres se sont même découvertes femme-fontaine… Lors de ces séances, Phil fait place à "l'improvisation", c'est-à-dire à l'adaptation qu'il opère selon le feeling qui s'établit entre lui et l'attachée. Tout pour concourir au plaisir de celle-ci. Chaque personne est différente : il peut y avoir une masochiste, une sexuelle, et il faut agir en conséquence.
Les hommes aussi aiment se faire attacher
Le bondage est moins caché qu'avant, on en parle à la télévision, dans les journaux, et les hommes ne voient pas pourquoi eux aussi n'éprouveraient pas les sensations de la personne soumise. Certains aiment se faire attacher par des femmes, d'autres par des hommes : le kinbaku connaît un grand succès dans les milieux gay. Phil, en souriant, explique qu'il n'a jamais eu envie d'être attaché, et qu'il n'aime opérer que sur les femmes.Photos © nouvelles tentations
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Dr Phil donne deux fois par mois des cours à Montreuil où un ami photographe, Laurent Benaïm , a la gentillesse de mettre à sa disposition son grand studio. Il propose, à la demande, des stages en province. Des séances entre deux et quatre heures, soit en initiation, soit en perfectionnement. Tout d'abord, Phil essaie face à de nouveaux élèves de "rectifier des choses". Il leur apprend l'historique du kinbaku, puis le vocabulaire, enfin sa philosophie. On n'est pas dans l'attache mécanique, mais dans l'attache compréhensive, tournée vers l'autre. C'est très important.
Photos ci-dessus : Ushiro takatekote shibari - 4ème, 5ème et 6ème étapes de la figure. Photo en-tête 3 ème étape de la figure.
Dr Phil parle ensuite d'anatomie, de sécurité, éléments fondamentaux sans lesquels le kinbaku est impossible. Ce que les gens peuvent voir sur Internet n'est pas immédiatement réalisable : même attacher les mains dans le dos est une opération complexe. Phil entend chaque semaine parler d'accidents de bondage en provenance de néophytes qui se sont achetés des cordes, n'ont aucun savoir-faire, et ont blessé involontairement leur partenaire. Il est arrivé à Phil d'éliminer des élèves pour des raisons psychologiques, parce qu'ils lui semblaient potentiellement violents ou border line, ou parce qu'ils montraient une addiction pour l'alcool et la drogue. Une règle de base que Phil martèle: le kinbaku ne se mélange pas avec l'alcool et les stupéfiants, parce que l'attacheur doit toujours garder lucidité et sang-froid. Il s'est mis en colère plusieurs fois à cause de cela, et a éjecté plusieurs personnes. Enfin, dernier élément plus souriant, il lui est arrivé d'avoir quelques élèves peu doués (deux mains gauches, comme on dit), et qu'il n'a pas pu mener sur les chemins du bondage. L'un d'entre eux n'avait aucune mémoire visuelle et oubliait ce qu'il avait appris. Mais (rassurons-nous), il paraît que c'est très rare. Cependant, comme partout, il faut être doué. En musique comme en kinbaku, n'est pas Mozart qui veut. C'est vrai que quand il voit un attacheur les bras tendus, il sait que cet attacheur n'est pas à l'aise, avec les cordes ou sa partenaire. Il faut une musicalité, une harmonie, une chorégraphie sensuelle. Phil aime bien faire un parallèle entre le kinbaku et le tango : la rythmique, l'homme qui mène la danse, la partenaire qui suit le pas du danseur.
Photos DR : extraites de la série didactique présentant la figure Ushiro takatekote shibari - disponible sur le site de Dr Phil : Bondage Addiction
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La sécurité est constamment présente à l'esprit de Dr Phil, et elle doit être le souci constant aussi bien des néophytes que des experts de son niveau. Il conseille d'abord d'avoir toujours à portée de main (mais suffisamment éloigné de l'attachée, bien sûr) un objet coupant, canif ou autre : le mieux étant un couteau à bout rond ou des ciseaux chirurgicaux, pour ne pas endommager la peau si l'on veut en cas d'urgence couper vite la corde. Autre recommandation, le safeword (mot convenu entre les deux partenaires, qui doit immédiatement mettre fin à la séance).
Evidemment, si la partenaire est bâillonnée, elle ne pourra pas s'exprimer. Dr Phil conseille de placer à intervalles réguliers son doigt sur la paume d'une des mains de l'attachée : toute pression sur le doigt signifie que tout va bien. Mais les jeux avec bâillons ne sont pas à recommander pour les débutants. Et puis, le kinbaku apprend à attacher rapidement, mais aussi à détacher rapidement ! C'est la raison pour laquelle Dr Phil n'aime pas qu'on prenne exemple sur les photos de bondage présentées sur Internet, avec une multiplicité de nœuds, alors que le kinbaku n'en comporte que très peu, principalement celui des mains. Et ce nœud peut être défait en premier en cas de nécessité. Enfin, il ne faut pas serrer : le but est le plaisir, pas la douleur, le kinbaku est et doit rester un jeu, bien particulier certes.
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Le kinbaku est un long apprentissage, et répond à des règles, à des figures. Il est vrai que chacun pourra libérer ses instincts créatifs en ce domaine, mais il faudra posséder les techniques de base. A un moment donné, l'élève déjà fort évolué va "dépasser la technique" pour entrer dans une pratique quasiment instinctive. Il va visualiser la figure qu'il va composer, un peu comme en compétition moto (autre ancienne spécialité de Phil) , avant une suite de virages, il faut regarder le dernier, les autres étant déjà visualisés.
En combien de temps un néophyte peut-il être "opérationnel" ?
En partant de zéro, un débutant, au bout d'une petite vingtaine d'heures, commencera à pouvoir faire des choses très intéressantes. Vingtaine d'heures de cours, et du travail personnel! Il le dit à ses élèves : faites vos gammes chez vous, avec votre partenaire. En ce qui concerne Phil, il effectue entre 100 et 120 heures de bondage par mois, cours, shows et entraînement personnel compris !
Photo à la gomme arabique © Laurent Benaïm
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Les cordes sont évidemment d'une importance cruciale. Chez les Japonais, les cordes sont toujours naturelles, ce qui différencie le kinbaku du bondage anglo-saxon, ou "western bondage". " Nawa shibari " veut dire attacher avec une corde. Shibari : attacher, Nawa: la corde. En japonais, le mot chanvre n'existe pas. Et une corde de chanvre n'existe pas au Japon. Il n'y a que des cordes de jute. Elles sont naturelles, donc, et si elles sont teintes, c'est pour des raisons purement spectaculaires, pour les shows. Il y a des corderies spécialisées, une d'entre elles à Osaka, et Phil importe des cordes qu'il prête ou qu'il vend à ses élèves. Il prend grand soin de ses propres cordes. Elles doivent être entretenues, solides – imagine-t-on qu'une corde se rompe pendant une suspension? Dans la tradition, la longueur d'une corde doit être de trois fois et demie l'envergure du bondageur. Chez les Japonais, gens de petite taille, on arrive à des cordes de sept mètres. En Occident, on arrive à des longueurs entre huit et neuf mètres de long. Plus long ne servirait à rien, si ce n'est à avoir des mètres de cordes inutilisés, une fois le bondage terminé. Et qu'en faire ? C'est d'ailleurs une sorte de test: comment terminer un bondage esthétiquement, sans laisser les cordes pendouiller !
Pour terminer, une anecdote de Dr Phil
Après douze ans de bondage, Phil est allé au Japon et a vu un Maître qui lui a dit: "montre-moi ce que tu sais faire". Phil a décidé de lui en mettre plein la vue. Le Maître a regardé, et lui a dit : "C'est pas mal du tout. Mais c'est pas comme ça qu'on fait." Et Phil a tout repris à zéro… C'est une leçon d'humilité, certes, mais aussi l'évidence qu'il faut prendre des cours, accepter l'enseignement d'une personne qui sait ce qu'est le kinbaku, pour ne pas faire n'importe quoi, avec n'importe qui.
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